Nous remercions le Musée du Canadien Pacifique de nous avoir gracieusement fourni quelques photos d'archives de la gare de Sainte-Rose.
Construite en 1876, la gare de Sainte-Rose était desservie par la voie ferrée nommée Chemin de fer de la colonisation du Nord, si ardemment souhaité par le Curé Labelle, natif de Sainte-Rose.
La construction de ce chemin de fer sera déterminante non seulement pour la région des Laurentides, mais également pour le village de Sainte-Rose qui connaîtra alors un essor touristique important.
À cette époque, selon les horaires de trains retrouvés, le trajet entre le centre-ville de Montréal et les plages de Sainte-Rose se faisait en à peine 51 minutes. Une aubaine pour les citadins souffrant de la chaleur étouffante du centre-ville qui pouvaient s'évader facilement vers les plages et la verdure abondante du pittoresque village de Sainte-Rose. Celui-ci offrait également fraîcheur et ombre grâce à ses centaines d'ormes si bien illustrés par l'enfant de cette patrie, le peintre Marc-Aurèle Fortin, dont les paysages grandioses font rêver.
La gare de Sainte-Rose était située tout au bout de l'avenue Dufferin, le long de l'actuelle voie ferrée, un peu à gauche du passage à niveau. Sur la dernière photo du bas, on remarquera la maison au toit penché à trois lucarnes encore présente aujourd'hui. Cette demeure était presque voisine de la gare.
Il est extrêmement regrettable que l'on ait démoli en 1983 ce témoin du patrimoine ferroviaire québécois. D'une architecture typique des belles gares de l'époque, elle aurait sûrement pu être reconvertie en quelque chose d'utile, d'autant plus que rares sont les gares ferroviaires anciennes encore visibles aujourd'hui dans notre beau Québec.